le Grand If
Qui à inventé le vent ?
Est-ce la mer ? Est-ce le ciel ?
Est-ce ma mère un jour de colère ?
Est-ce le grand If de mon jardin
Amoureux d'un olivier au loin ?
Isabelle Bielecki
le Jardin d'Eden
Je met des mots
Sur ton image
Et elle est habillée
je met les mêmes mots
Sur mon visage
Et il est dénudé
Isabelle Bielecki
le Mercure d'Annevoie
Ils m'ont lâché sur les chemins
Avec pour seul sésame: à demain
Là-bas à l'autre bout de l'horizon
Avance allons le sol dégagé
La pluie est mois serrée
Et le soleil luira même quelquefois
Voyons ce n'est pas bien sorcier
Une vie à traverser
Isabelle Bielecki
l'Envol
Est-ce du ciel ou d'un trou dans mon âmes
Que s'écoule la brume vers mon mouchoir froissé ?
Et d'où vient ce frisson si dehors rien ne bouge
Sauf le vol hésitant d'un héron entre deux horizons ?
Isabelle Bielecki
les Uns derriere les Autres
Le brouillard à la bouche grise
A posé ses lèvres sur le fleuve
Il suçote ses berges
Et il promène ses doigts
Poisseux sur les cimes des arbres
Isabelle Bielecki
le Petit Pont aux glycines
Sur mon épaule
Un vieux saule pleure
Sans heurts
Sous l'onde qui plombe
D'encens mon étang mort
Isabelle Bielecki
Pluie
Où est la lumière ?
Qui répondra à ma question ?
Parfois
Je me penche sur le reflet du soleil
Dans une flaque d'eau
J'entre dans sa lumière
Et j'oublie
Jusqu'au pourquoi de ma question
Isabelle Bielecki
Poney Paisible
Il chuchote mes histoires dans le vent
Le vieux chêne m'invente inlassablement
Dès qu'un soufle le carresse
Dès qu'une grive y paresse
Il s'épanche doucement
Jusqu'au soir dans mes histoires
Et sa frêle ritournelle aux secrets troublants
Je l'écoute et sans doute quelquefois j'ycrois
Isabelle Bielecki
L'hiver d'un coup
A dénudé sa peau de glace
Et moi j'ai tout donné
Aux plus lointains espaces
Isabelle Bielecki
l'Hiver
L'hiver a fait son lit
Où il me couche
Et moi je ne sens rien
Quand il me touche
Isabelle Bielecki
au Bout du Chemin
les Oliviers de Monfort
J'ai vu le soleil s'acharner
Sur des oliviers accablée de chaleur
Leurs troncs aux lèvres fendues
Avaler la poussière des chemins
Isabelle Bielecki
Le brouillard... ce peintre
Qui hésite entre toute les couleurs
Revient toujours au gris perle
Le bijou préféré de sa mère la pluie
Isabelle Bielecki
Allée Topiaire
Je tiens mon ombre par la main
Et nous sommes deux sous les arbres
Leurs feuilles nous racontent
Les cachettes d'enfants
Dans le hamac frissonnant de leurs branches
Isabelle Bielecki
Ivre de Lumière
Méandre
le Réveil
Confidence
Plantés par le même coup de vent
Ils attendent le retour de sa caresse
Á chaque promesse du printemps
Un soupir rapproche leurs têtes jumelles
Isabelle Bielecki
Petit Matin
Le ciel s'est renversé
A fait la culbute
Un matin de brume
Une journée de pluie
Isabelle Bielecki
la Culbute
l'Aube
Je voudrais écrire au couteau
Mais c'est une fleur qui trace mes mots
Car l'eau de mes viscères
Ne contient rien de mes colères
Et ce n'est que quand j'en crève
Comme un dément
Que je laisse sur la feuille
Une goutte de sang
Isabelle Bielecki
Tulipes rouges
Mon dahlia
S'est décoiffé
À se pâmer
Au vent gourmant
Ce dépravé
Aux doigts brulants
Isabelle Bielecki
Sacré Dahlia
Le vent seul sait ou les roses cachent leur parfum
Il l'a dit aux arbres et même aux autres fleurs
Tous on gardé le secret mais bavard impénitent
Il l'a répété aux hommes qui sont venu à l'aube
Couper toutes les têtes pour une goutte de parfum
Isabelle Bielecki
le Parfum des Roses
On ne sait pas sous nos ciels bas
Que c'est la pluie qui égrène le temps
Celui du saule pleureur
Comme celui du martin-pêcheur
Et le mien à les écouter
Tout en rêvant d'une vie ailleur
Isabelle Bielecki
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Tête à Tête
Attendre que tombe le mot dans le fruit
Qu'il germe et devienne serpent
Ouvrir la porte du jardin
Y jeter sa peau de chagrin
Et s'en aller comme un voleur
Raconter partout une histoire
D'arbre qui ne tient pas debout
Isabelle Bielecki
Cahin Caha
L'hiver à pas de loup
M'a mis son masque gris
Et moi pieds nus d'effroi
J'ai fui dans un grand cri
Isabelle Bielecki
l'Hiver à pas de Loup
Buis en Boule
Qu'il est doux de n'être point seul
À regarder passer les nuages
Même si ce n'est qu'en étant seul très seul
Que l'on devient nuage
Isabelle Bielecki
à Tir-d'Aile
Elles donnent leur or
Pour vivre encore un peu
Car leur verdeur
Des jours en fleurs n'est plus
Isabelle Bielecki
l'Automne
le Portillon
Miroir mon beau Miroir
Quatuor
Bientôt l'Orage
J'envie les herbes folles sans artifices
Balançant leurs couleurs sauvages
Quand devant mon miroir je lisse
Mes mèches par trop sages
Isabelle Bielecki
les Herbes Folles
Ophélie qui attends-tu ?
En ton lit d'eau douce
Je sais que nos vies
Coulent sur ton front
Et parmi elles des larmes
De sel qui courent toutes
Vers l'océan de brume
Dissoudre leur chagrin
Isabelle Bielecki
Aujourd'hui c'est la Sainte Catherine
Aqui offrir mes fleurs ? quel amant ?
Au brouillard ? Sa bouche aigue-marine
En baisera chaque pétale doucement
Isabelle Bielecki